Le Permis de travail post-diplôme (Post-Graduation Work Permit, PGWP) est un outil essentiel pour de nombreux étudiants étrangers. Il permet de rester au Canada après les études, acquérir de l’expérience de travail, et souvent ouvrir la voie vers la résidence permanente. En 2025, le programme PGWP a subi plusieurs modifications importantes. Si vous pensez venir étudier au Canada ou êtes déjà inscrit, il est crucial de comprendre ces changements pour maximiser vos chances de réussite.
Dans cet article, EPS Education vous présente tout ce que vous devez savoir sur le PGWP en 2025 : les nouvelles règles, les opportunités, les stratégies, les risques, et comment planifier au mieux votre parcours.
1. Qu’est-ce que le PGWP ?
Le Permis de travail post-diplôme (PGWP) est une autorisation permettant aux diplômés d’un établissement canadien désigné (Designated Learning Institution, DLI) de travailler au Canada après la fin de leurs études. Ce permis est “ouvert” (open work permit), ce qui signifie que vous n’êtes pas lié à un employeur particulier. Gouvernement du Canada
Il sert souvent de pont vers :
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l’expérience professionnelle canadienne,
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l’amélioration de votre CV,
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une demande de résidence permanente (selon les provinces),
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la possibilité de rester et travailler légalement après l’obtention du diplôme.
2. Pourquoi ces changements en 2025 ?
Le gouvernement canadien ajuste le PGWP et ses critères pour mieux aligner le programme avec les besoins du marché du travail, les objectifs d’immigration, et pour garantir que les étudiants étrangers apportent des compétences réellement recherchées. CIC News+2MLT Aikins+2
Plusieurs raisons motivent ces changements :
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certaines filières ou programmes profitaient du PGWP alors qu’ils ne coïncidaient pas avec des pénuries de main-d’œuvre,
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renforcer la qualité des programmes étrangers et s’assurer que les diplômés contribuent réellement à l’économie canadienne,
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réguler le nombre d’étudiants étrangers dans des programmes moins pertinents, pour éviter des déséquilibres.
3. Les principaux changements dans les critères d’admissibilité
Voici les transformations majeures du PGWP en 2025 :
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Le 1er novembre 2024 : date à partir de laquelle les nouvelles règles concernant les champs d’études (field-of-study requirement) s’appliquent pour les étudiants dans des programmes non-degree, c’est-à-dire ceux qui ne mènent pas à un baccalauréat (bachelor), maîtrise (master) ou doctorat (PhD). MLT Aikins+3CIC News+3Gouvernement du Canada+3
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Le 25 juin 2025 : suppression de 178 programmes non-degree du catalogue des programmes éligibles au PGWP, et ajout de 119 nouveaux programmes. CIC News+2TCFFCA Magazine+2
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Le 4 juillet 2025 : des programmes supprimés le 25 juin ont été réintégrés provisoirement dans la liste des programmes éligibles jusqu’à la prochaine mise à jour en début 2026. Cela offre une période de transition pour ceux concernés. Gouvernement du Canada+2titanlaw.ca+2
4. Le cas des programmes “non-degree” et les champs d’études (CIP codes)
Une des plus grandes nouveautés concerne les programmes non-degree (diplômes, certificats, etc.). Avant 2025, beaucoup de ces programmes étaient automatiquement éligibles, mais maintenant :
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Ils doivent être dans un champ d’étude éligible lié à des emplois en pénurie à long terme. CIC News+2Mondaq+2
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Si vous postulez pour un permis d’études dans un programme non-degree après le 1er novembre 2024, vous devez vérifier que le CIP code du programme est sur la liste éligible. CIC News+2Path To PR+2
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Pour les programmes de niveau universitaire (bachelor, master, doctorat), vous restez généralement exempt de ces restrictions de champ d’étude. CIC News+1
5. La règle dite du “grandfathering” (protection des anciens candidats)
Si vous avez déjà :
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déposé votre demande de permis d’études avant le 25 juin 2025 pour un programme donné, ou
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votre programme était éligible à ce moment-là,
alors vous êtes “protégé” : même si votre programme est retiré depuis de la liste, vous pouvez toujours obtenir le PGWP selon l’ancienne règle. CIC News+2titanlaw.ca+2
Aussi, les programmes retirés le 25 juin mais réintégrés le 4 juillet sont valables jusqu’à début 2026. Gouvernement du Canada+2Path To PR+2
6. Durée du PGWP selon les études
La durée du permis PGWP dépend :
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du type d’études (université / collège / certificat / diplôme),
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de la durée du programme. Gouvernement du Canada+1
Quelques points clés :
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Si vous complétez un programme de 2 ans ou plus, le PGWP peut être délivré pour jusqu’à 3 ans. Gouvernement du Canada+1
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Pour les programmes d’au moins 8 mois mais moins de 2 ans, le permis est souvent valable pour la durée du programme. Gouvernement du Canada+1
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Pour les étudiants en maîtrise même si le programme est de moins de 2 ans, il y a des cas où un PGWP de 3 ans peut être accordé, sous certaines conditions. Gouvernement du Canada+1
7. Exigences linguistiques nouvelles
Les changements impliquent également des exigences plus claires sur la compétence linguistique :
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Depuis le 1er novembre 2024, pour certains étudiants (notamment ceux des programmes non-degree), une proficiency en anglais ou en français est requise pour être éligible. Gouvernement du Canada+1
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Le niveau requis dépend du type de diplôme et du programme. (Les informations exactes selon le type de diplôme ou institution peuvent varier ; il faudra vérifier selon votre cas précis.)
8. Opportunités sectorielles : où il y a demande de main-d’œuvre
Les modifications visent à attirer les étudiants dans des secteurs jugés prioritaires ou en pénurie de main-d’œuvre à long terme au Canada. Ces secteurs offrent de nouvelles opportunités post-diplôme :
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Soins de santé, services sociaux (infirmiers, laboratoires, etc.). CIC News+1
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Éducation (formation des enseignants, soutien scolaire, etc.). CIC News+1
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Métiers spécialisés (trades), technologie, certains programmes STEM. CIC News+1
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Certains programmes en sciences vétérinaires, dentisterie, technologies de laboratoire, etc. CIC News+1
Si vous visez ces filières, vos chances d’obtenir le PGWP sont meilleures, et cela peut faciliter l’obtention de la résidence permanente (selon la province ou le programme fédéral).
9. Stratégies pour les étudiants marocains
Pour tirer profit de ces nouvelles règles, voici des recommandations spécifiques :
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Vérifier le CIP code de votre programme avant de postuler. Demandez à l’institution canadienne quel est le code CIP, et assurez-vous que ce programme figure dans la liste des programmes PGWP-éligibles.
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Si vous hésitez entre plusieurs programmes, privilégiez ceux dans les secteurs en demande (santé, éducation, métiers spécialisés, STEM).
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Postulez tôt pour votre permis d’études, avant le 1er novembre 2024, si possible, si votre programme est non-degree et que vous voulez éviter les restrictions ; mais comme on est déjà après cette date pour beaucoup, assurez-vous d’être dans un programme éligible depuis la liste récente.
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Utiliser la période de transition : si votre programme a été retiré mais ensuite réintégré, vérifiez si vous entrez dans la période de grâce.
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Améliorer votre langue (anglais ou français) pour répondre aux exigences linguistiques, cela augmentera votre admissibilité et vos chances d’emploi.
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Planifiez votre parcours académique et professionnel : le PGWP est un tremplin, mais il est plus efficace si vous pensez aussi à la résidence permanente, aux opportunités sectorielles, aux stages ou aux emplois étudiants pendant vos études.
10. Risques à surveiller / erreurs à éviter
Même avec ces avantages, certains pièges existent. Voici les erreurs à éviter :
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Choisir un programme non-degree sans vérifier son inclusion dans la liste éligible.
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Ne pas vérifier la date à laquelle vous avez postulé pour le permis d’études, car cela peut affecter votre éligibilité (règle de date et de transition).
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Sous-estimer l’importance de la langue : manque de preuve de compétence linguistique peut nuire à votre dossier.
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Ne pas anticiper la durée du PGWP : parfois votre permis sera plus court que la durée maximale, selon le programme.
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Ne pas envisager la résidence permanente ou les provinces qui valorisent l’expérience canadienne.
11. Conclusion
En 2025, le PGWP au Canada évolue de manière significative. Ces changements sont à la fois des défis et des opportunités pour les étudiants étrangers, y compris les Marocains. Si vous vous inscrivez dans un programme non-degree, vous devez absolument vérifier que votre programme est éligible, que votre demande d’études est posée à la bonne date, et que vous respectez les nouvelles exigences linguistiques.
Mais pour ceux qui choisissent bien, ces réformes ouvrent la porte à des secteurs porteurs, à des permis de travail plus stables, et à une meilleure chance de bâtir une carrière au Canada après vos études.